18 août 2016
La horde
La horde
Bien longtemps il y eut la horde
Soulevant des nues de lumière
Elle avait la cadence altière
Dans le matin que vent aborde.
Entre hâle et rires superbes
Il passait sur chaque visage
Rêveries et regards sauvages
Loin au dessus des hautes herbes
Vers l’astre où saigne l’horizon
Où déteignent maints paysages
Le théâtre de vains carnages
Du fol écho de la raison.
On allait craignant la pénombre
Foulant silencieux le sol
Sourcilleux dans l’averse molle
Hagard, comme surgi du nombre.
Bien longtemps après que la horde
S’en fut éparpiller les âmes
Noirceur et prémisses de drame
Ou sarments de miséricorde
Ont essaimé la terre et l’onde.
Lorsque me vint quelque fierté
Que je fus épris de piété
Ô que ma peine fut profonde !
Nine Orbed'Aile